Playlist du 28 décembre 2012

HISTOIRE ET ACTUALITÉ DU JAZZ + FOCUS SUR LE LABEL « VISION FUGITIVE »

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WATERSHED. Watershed (Rogue Art 2012)

Prayer For Wadud (6’45’’)

WATERSHED. Watershed (Rogue Art 2012)

La Voce De La Luna (11’25’’)

NICOLE MITCHELL’S BLACK EARTH STRINGS. Renegades (Delmark 2009)

By My Own Grace (5’25’’)

DENIS FOURNIER 4TET+. La Conférence Des Oiseaux (Rude Awakening 2010)

Crissement d’Aile (2’20’’)

DAVID HOLLAND QUARTET. Conference Of The Birds (ECM 1973)

Conference Of The Birds (4’30’’)

JEAN-MARC FOLTZ & STEPHAN OLIVA. Visions Fugitives (Vision Fugitive 2012)

Naima (5’05’’)

PHILIPPE MOURATOGLOU.Steady Rollin’ Man (Vision Fugitive 2012)

Come On In My Kitchen (7’35’’)

JEAN-MARC FOLTZ & STEPHAN OLIVA. Visions Fugitives (Vision Fugitive 2012)

Adage (3’10’’)

Liens pour aller plus loin, et acheter les disques !

WATERSHED

VISION FUGITIVE

Naissance du label Vision Fugitive

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Vendredi 28 décembre 2012

Histoire et actualité du jazz + focus sur le label VISION FUGITIVE

« Deux musiciens et un producteur (respectivement, Philippe Mouratoglou, Jean-Marc Foltz & Philippe Ghielmetti) pour un nouveau label. Une musique de création et de répertoires. Des projets transversaux au cœur desquels l’idée de « ré-appropriation » héritée du jazz occupe une place privilégiée: musique classique et improvisation en miroir, relecture du blues de Robert Johnson, Michel Butor écrivant pour Marc Copland, musique religieuse américaine réarrangée… Trois disques par an, en cd digipack sur envers de carton, plus un livret indépendant de 40 pages richement illustré. Tous les disques ont des pochettes peintes par Emmanuel Guibert. Tous sont enregistrés à La Buissonne par Gérard de Haro. » (site www.visionfugitive.fr)

Josh Berman & His Gang « There Now »

Josh Berman & His Gang

There Now

Delmark 2012

there now

Le Gang du cornettiste Josh Berman aime à s’incarner selon son humeur en une fanfare dixie (Liza), en un orchestre swing (I’ve Found a New Baby), en un combo bebop (Sugar) ou, encore, en un groupe de blues (Mobile and Blues). Mais, à chaque fois, sitôt le thème exposé (ou parfois déjà lors du dévoilement de ce thème), les membres du Gang malmènent ce dernier, le dévoient, le corrompent, se jouent de lui. Car, si les membres du Gang maîtrisent l’art d’Armstrong, Ellington, Parker ou Muddy Waters, ils ont aussi assidument fréquenté Eric Dolphy, Rahsaan Roland Kirk et Lester Bowie. Alors, respect et irrévérence de faire bon ménage ici.

De son amour de la tradition et de son refus de la nostalgie, le cornettiste Josh Berman nous avait déjà entretenus dans le bien nommé « Old Idea » qui paraissait il y a 3 ans sur le label Delmark. Sur ce même label, historique firme chicagoane, Josh Berman en octet propose aujourd’hui There Now. Et nous convainc tout autant : l’esprit frondeur et facétieux, la pertinence des musiciens, complices de longue date de Berman (mention spéciale au contrebassiste Joshua Abrams et au vibraphoniste Jason Adasiewicz) emportent totalement l’adhésion.

One Train May Hide Another, troisième morceau de l’album au titre programme, pourrait en servir d’exemple. La machine bien huilée roule tranquillement jusqu’à son mitan, pour soudain exploser en route et révéler brisures cuivrées, éclats boisés, métaux épars. La mécanique ainsi démontée finira cependant par se rassembler et repartir tant bien que mal, mais en conservant cette légère claudication symptomatique de ce que le Gang de Berman pourrait désigner comme sa propre conception du swing.

Playlist du 21 décembre 2012

HISTOIRE ET ACTUALITE DU JAZZ + FOCUS SUR LE DISQUE « GOLDEN HEARTS REMEMBRANCE » DE WADADA LEO SMITH


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BLUE NOTES. Before the Wind Changes (Ogun 2012)

Wish You Sunshine – 1979 – 6’55’’

CHRIS McGREGOR. Chris McGregor’s Brotherhood of Breath (RCA Neon 1971)

MRA – 1970 – 5’00’’

ALEXANDER HAWKINS / LOUIS MOHOLO-MOHOLO.

Keep your Heart Straight (Ogun 2012)

Lakutshon’s Ilanga – 2011 – 6’00’’

WADADA LEO SMITH & LOUIS MOHOLO-MOHOLO.

Ancestors (Tum records 2012)

Moholo-Moholo / Golden Spirit – 2011 – 8’50’’

WADADA LEO SMITH AND N’DA KULTURE. GOLDEN HEARTS REMEMBRANCE

(Chap Chap records 1997 – rééd. 2012)

Golden Hearts Remembrance, a Nur Bakshad (12’45’’)

WADADA LEO SMITH AND N’DA KULTURE. GOLDEN HEARTS REMEMBRANCE

(Chap Chap records 1997 – rééd. 2012)

Lotus Garden – 1997 – extrait 9’40’’

Le continuum serein de Wadada Leo Smith

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Vendredi 21 décembre 2012

Histoire et actualité du jazz + focus sur le disque

GOLDEN HEARTS REMEMBRANCE de WADADA LEO SMITH

« Mélange est-ouest raffiné, mêlant la tradition musicale extrême-orientale au jazz improvisé lors d’un enregistrement qui ne parut qu’au Japon et en 1997. La réédition bienvenue de ces six pièces qui s’enchainent les unes aux autres dans un continuum serein nous régale d’interactions harmoniques subtiles jouant sur l’acuité et la perméabilité des sens », peut-on lire sur le site Orkhestra, qui assure la diffusion en France de cette belle réédition. (site www.orkhestra.fr)

Playlist du 14 décembre 2012

HISTOIRE ET ACTUALITÉ DU JAZZ + FOCUS SUR LE DISQUE « L’ARC (THE BOW) » DE TCHANGODEI TRIO


BOW

CHARLES MINGUS. Mingus Plays Piano (Impulse 1963)

Myself When I Am Real (7’30’’)

D. ELLINGTON/J. COLTRANE. Duke Ellington & John Coltrane (Impulse 1962)

Stevie (4’20’’)

ERNEST DAWKINS. Afro Straight (Delmark 2012)

Mr. PC (6’45’’)

ODEAN POPE. Odean’s Three (In And Out 2012)

Phrygian A Trois (6’15’’)

PAUL DUNMALL REALISATION TRIO. Salt Dolly (FMR 2012)

It May Be Known (5’45’’)

THANGODEI TRIO. L’Arc (Volcanic Records 1984 – rééd. 2012)

The Bow (7’40’’)

THANGODEI TRIO. L’Arc (Volcanic Records 1984 – rééd. 2012)

Growth Of Life (7’15’’)

THANGODEI DUO. L’Arc (Volcanic Records 1984 – rééd. 2012)

Sans Couleur (5’30’’)

Dans la tête de Tchangodei

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Vendredi 14 décembre 2012

Histoire et actualité du jazz + focus sur le disque THE BOW de TCHANGODEI TRIO

Volcanic Records entame la réédition de certains des albums enregistrés pour ce label et devenus mythiques. Ainsi de ce disque du pianiste né au Bénin Tchangodei (ce nom signifie la foudre, le tonnerre…). A ses côtés sur le disque The Bow enregistré en 1982, on retrouve deux de ses nombreux amis et complices musicaux : Steve Lacy au saxophone soprano et Oliver Jonson à la batterie. Cette réédition nous offre à la suite de cette session à trois un duo somptueux qui unissait Tchangodei et le contrebassiste Henri Texier.

« Il n’a jamais appris à jouer de la musique, mais adolescent, chaque nuit, il escaladait en douce le mur de la maison des jeunes du quartier, parce que les touches noires et blanches d’un vieux piano droit l’intriguaient. Pendant des heures, il tapait là-dessus pour que sortent les sons qui tournaient dans sa tête. Il n’idolâtrait personne, et ne courait après aucune mélodie définitive. » Yann Plougastel

Delphine Dora / Bruno Duplant / Paulo Chagas « Onion Petals as Candle Lights »

Delphine Dora / Bruno Duplant / Paulo Chagas

Onion Petals as Candle Lights

Wild Silence 2012

Dora duplant chagas


Ici, le trio Dora / Duplant / Chagas brouille les pistes. Les mélodies sont esquissées, et c’est leur envol, leur évanouissement, leur transformation qui importe. Le piano, préparé, se fait percussion, la clarinette flûte ou violon, la contrebasse violoncelle ou guitare. Tout est suspension, mais la brèche s’ouvre parfois aux emballements, aux précipitations, aux rebonds qui, finalement, n’éloigneront jamais la musique d’un périmètre resserré.  Mais point d’étouffement, de claustrophobie, de monotonie en ces lieux. C’est grâce à cette circonscription, cette proximité des notes jouées que cette musique nous semble si proche. Instantanément proche. C’est à notre oreille que son souffle s’adresse, à elle seule, en une confidence dont l’enchantement ne s’évanouira jamais des 41 minutes (et 10 morceaux) que durera  ce voyage. Car, non plus, la circonscription, l’assignement à résidence n’empêcheront les trois musiciens de pratiquer l’art de l’exploration méthodique et poétique de territoires forcément intérieurs.

Sam Rivers / Dave Holland / Barry Altschul « Reunion: Live In New York »

Sam Rivers / Dave Holland / Barry Altschul

Reunion: Live In New York

Pi Recordings 2012

Sam Rivers Reunion

Parce que dans les années 60, il sut décoiffer le hard bop manufacturé « Blue Note » à grands coups de souffles amples. Parce que dans les années 70, il fut l’une des figures du jazz libre des Loft new yorkais, tête chercheuse et pensante du Studio Rivbea. Parce que les années 80 se teintèrent des grands aplats ivres de ses big bands. Parce que les années 90 furent les mères d’une poignée d’album en rang serré, et aux écritures intimes, avec notamment le pianiste Tony Hymas. Parce que dans les années 2000, Sam Rivers était resté le même homme et le même musicien. Parce que ce disque est l’un des derniers témoignages enregistrés de l’artiste.
Parce que, surtout, il est le document des retrouvailles du plus régulier et plus fameux trio de Sam Rivers dans les années 70 (1972 – 1978) qui le lia à Dave Holland et Barry Altschul, et qui fut le laboratoire dans lequel il s’adonna à ses recherches sur la « forme libre ».

Tout devrait concourir à nous laisser prendre doucement par la nostalgie.
Mais de nostalgie, de regards vers le passé, de chemins déjà empruntés, il n’en sera rien, tant Rivers et ses compagnons semblent tout balayer, obstinément, d’un revers de la main.

Les trois hommes n’avaient pas joué ensemble depuis 25 ans lorsqu’ils se produisirent le 25 mai 2007 au Miller Theatre, Université de Columbia. Alors, ce soir-là, les hommes reprirent les choses laissées telles un quart de siècle auparavant, et ne se fixèrent comme cap que l’improvisation, comme consigne qu’une page blanche. « Aucune idée préconçue, aucune mélodie ou schéma harmonique préconçus » comme mot d’ordre.

Ce sont l’instant et l’interaction qui dictent les routes à prendre. Alors, les deux disques de présenter les forces et faiblesses d’une telle démarche. Le miracle opère le plus souvent (le disque 2, plus resserré, plus « urgent »), l’ennui nous saisit parfois (le disque 1 n’est pas exempt de quelques –rares- longueurs).

Mais au final, ces deux longs fleuves demeurent d’une force et d’une poésie, d’un humour, aussi – enthousiasmants.

Sam Rivers : tenor & soprano saxophones, flute, piano

Dave Holland: bass

Barry Altschul: drums

Playlist du 7 décembre 2012

GRAND ANGLE SUR ALAN SILVA

VOLUME 2: 1980 – 2012


sound visions orchestra

ALAN SILVA – JOHANNES BAUER – ROGER TURNER. In The Tradition, In Situ 1996

Standard 5 – 1993 – 7’00’’

ABDELHAÏ BENNANI QUARTET. Enfance, Marge 1999

Asakusa – 1998 – 5’15’’

ALAN SILVA & THE SOUND VISION ORCHESTRA. Visions, Eremite 2001

Part III – 1999 – extrait 6’30’’

THE CELESTRIAL COMMUNICATION ORCHESTRA (DIRECTION ALAN SILVA). HR57 IV, Eremite 2012

What is Your Name – 2001 – 8’10’’

SUNNY MURRAY. Perles Noires Volume 1, Eremite 2005

Lonely Woman – 2002 – 11’40’’

ALAN SILVA & BURTON GREENE. Parallel Worlds, Long Song Records 2011

The Indian In All Of Us – 2008 – 8’40’’