Focus sur le disque FreeJazzArt de Jacques Coursil et Alan Silva (Rogue Art 2014)

 

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Photo prise par Guillaume Laurent (http://labasedumouvement.blogspot.fr)
Jazz A Part Festival – mai 2011

« Les trois sessions libres de FreeJazzArt, en duo avec Alan Silva, sont sorties d’un seul jet. Alan en connaissait d’avance tous les déroulements, ayant vécu, avec Dixon, la même expérience mais à une période différente. C’était facile, car lui et moi sommes de vieux amis, ayant si souvent joué ensemble et si souvent déambulé dans ce New York mouvementé des années soixante. Déjà, à cette époque, il avait trouvé son grand style de contrebasse à l’archet. »

Ainsi Jacques Coursil évoque-t-il ce très beau disque. Le rare trompettiste Coursil rend hommage au regretté trompettiste et chef d’orchestre Dixon. Pour l’accompagner dans cette aventure: Alan Silva, qui renoue avec la contrebasse qu’il délaissa longtemps au profit de synthétiseurs. Un disque magnifique.

Avant d’en arriver là, l’émission reviendra sue quelques références du label Rogue Art !

 

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La playlist

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2ème émission de juin 2014 (du 9 au 15 juin 2014)

Coursil

Photo de Esther Berelowitsch

Focus sur le disque FREE JAZZ ART – SESSIONS FOR BILL DIXON de JACQUES COURSIL & ALAN SILVA (Rogue Art 2014)

« Les trois sessions libres de FreeJazzArt, en duo avec Alan Silva, sont sorties d’un seul jet. Alan en connaissait d’avance tous les déroulements, ayant vécu, avec Dixon, la même expérience mais à une période différente. C’était facile, car lui et moi sommes de vieux amis, ayant si souvent joué ensemble et si souvent déambulé dans ce New York mouvementé des années soixante. Déjà, à cette époque, il avait trouvé son grand style de contrebasse à l’archet. »

Ainsi Jacques Coursil évoque-t-il ce très beau disque. Le rare trompettiste Coursil rend hommage au regretté trompettiste et chef d’orchestre Dixon. Pour l’accompagner dans cette aventure: Alan Silva, qui renoue avec la contrebasse qu’il délaissa longtemps au profit de synthétiseurs. Un disque magnifique.

Avant d’en arriver là, l’émission reviendra sue quelques références du label Rogue Art !

STEVE SWELL’S FIRE INTO MUSIC. SWIMMING IN A GALAXY OF GOODWILL AND SORROW (Rogue Art 2007)

Planet Hopping on a Thursday Afternoon – 8’40 »

HAMID DRAKE & BINDU. BINDU (Rogue Art 2005)

A Prayer for the Bardo – 8’35 »

INDIGO TRIO. ANAYA (Rogue Art 2009)

Beloved’s Reflection – 5’35 »

JOËLLE LEANDRE & NICOLE MITCHELL. SISTERS WHERE (Rogue Art 2014)

Sisters On Venus – 6’50 »

JACQUES COURSIL with ALAN SILVA. FREEJAZZART – SESSIONS FOR BILL DIXON (Rogue Art 2014)

An Evening and a Night at The Annex Bar Part 1 – 3’10 »

JACQUES COURSIL with ALAN SILVA. FREEJAZZART – SESSIONS FOR BILL DIXON (Rogue Art 2014)

Bennington – New York, Round Trip Part 2 – 2’25 »

JACQUES COURSIL with ALAN SILVA. FREEJAZZART – SESSIONS FOR BILL DIXON (Rogue Art 2014)

Brooklyn Bridge, the River, the Metal and the Wind part 1 – 3’05 »

JACQUES COURSIL. ON A TRAIL OF TEARS (Emarcy / Universal 2010)

The Removal Act II (Mississippi) – 6’10 »

 

Playlist du 17 mai 2013

PROGRAMMATION DU 3ème JAZZ A PART FESTIVAL

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JEUDI 23 MAI // 20H30 // ABBATIALE SAINT- OUEN // ROUEN

DIDIER PETIT (violoncelle solo)

>>> LA TOUR DE BABEL (Didier Petit. Don’t Explain. Buda Musique 2009) – 4’00’’

SAMEDI 25 MAI // 20H00 // CINEMA OMNIA REPUBLIQUE // ROUEN

STEPHAN OLIVA (piano solo)

suivi de la projection de VERTIGO (Sueurs froides, Alfred Hitchcock, 1958)

>>> VERTIGO SUITE (Stéphan Oliva. Lives Of Bernard Herrmann. SansBruit 2010) – 15’40’’

JEUDI 30 MAI // 20H30 // CLUB LE 106 // ROUEN

FAMOUDOU DON MOYE – SONNY SIMMONS DUO

Famoudou Don Moye (batterie et percussions) / Sonny Simmons (saxophone alto et cor anglais)

>>> SANGAREDI (Art Ensemble Of Chicago. Tribute To Lester. ECM 2003) – 7’40’’

>>> CONGO CALL (Prince Lasha Quintet feat. Sonny Simmons. The Cry!. Contemporary 1962) – 5’05’’

JACQUES COURSIL TRIO

Jacques Coursil (trompette) / Benjamin Duboc (contrebasse) / Didier Lasserre (batterie)

>>> TAGALOO GEORGIA (Jacques Coursil. Trail Of Tears. Emarcy 2010) – 4’45’’

VENDREDI 31 MAI // 18H00 // GALERIE PHOTO DU PÔLE IMAGE// ROUEN

DIDIER LASSERRE (cymbale et tambour – solo)

>>> AU DÉPART, LES OISEAUX (Free Unfold Trio. Ballades. Ayler Records 2009)  - 7’50’’

Jazz A Part Festival – Rouen – 23 au 31 mai 2013

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>>> JEUDI 23 MAI 2013 – ABBATIALE SAINT OUEN – Rouen – 10 €

Concert de DIDIER PETIT (violoncelle solo)

>>> SAMEDI 25 MAI 2013 à 20H00- Cinéma OMNIA – Rouen – 10 €

Concert  de STEPHAN OLIVA (piano solo)

suivi de la projection de VERTIGO (Sueurs froides, Alfred Hitchcock, 1958)

>>> JEUDI 30 MAI 2013 à 20H30 -  LE 106 – Rouen – 17 €

FAMOUDOU DON MOYE – SONNY SIMMONS DUO

Famoudou Don Moye (batterie et percussions) / Sonny Simmons (saxophone alto et cor anglais)

JACQUES COURSIL TRIO

Jacques Coursil (trompette) / Benjamin Duboc (contrebasse) / Didier Lasserre (batterie)

>>> VENDREDI 31 MAI 2013 à 18H00- Galerie photo du Pôle Image  – Rouen – Entrée libre

Concert de DIDIER LASSERRE (cymbale et tambour – solo)

Playlist du 16 novembre 2012

HISTOIRE ET ACTUALITÉ DU JAZZ + FOCUS SUR LE DISQUE « ALTER EGO » DE YARON HERMAN


ALTER EGO

TOMASZ DABROWSKI. TOM TRIO. ILK MUSIC 2012

7 Days To Go – 2011 – 4’45’’

ROB MAZUREK PULSAR QUARTET. STELLAR PULSATIONS. DELMARK 2012

Magic Saturn – 2012 – 4’35’’

JACQUES COURSIL. ON A TRAIL OF TEARS. EMARCY 2010

New Echota – 2009 – 4’45’’

LESTER BOWIE. THE GREAT PRETENDER. ECM 1981

Rios Negros – 1981 – 7’15’’

BOOKER LITTLE. OUT FRONT. CANDID 1961

Man Of Words – 1961 – 4’40’’

STEPHANE KERECKI TRIO. SOUND ARCHITECTS. OUT NOTE RECORDS 2012

Bass Prayer – 2012 – 4’25’’

ANNE PACEO. YOKAÏ. LABORIE JAZZ 2012

In My Country – 4’30’’

YARON HERMAN. ALTER EGO. ACT 2012

Heart Break Through – 4’10’’

Ukolébavka – 2’50’’

From Afar – 2’10’’

Sunbath – 2’10’’


Jacques Coursil – On a trail of tears

d_trail-of-tearsJacques Coursil
On a trail of tears
Universal Classic & Jazz France / Emarcy, 2010

«Je joue les choses pour que les gens réentendent le bruit du monde. Je joue le cri du monde. Je ne l’ai pas inventé : je suis l’écho de ça. Et je pense que quand on entend le cri du monde, on se reconnaît assez bien dans ma musique. »

Entre 1965 et 1975, Jacques Coursil vit et joue à New York, en pleine effervescence free jazz. Puis il se retire du monde de la musique pour revenir à ses autres passions : la linguistique et la poésie, et s’installe en Martinique. En 2005, le trompettiste décide de relayer à nouveau ce « cri du monde » et « On a trail of tears » est le troisième disque du revenant. Si le précédent, « Clameurs », se faisait l’écho des luttes des esclaves pour la liberté et l’affirmation de la négritude, celui-ci évoque le combat perdu des indiens d’Amérique. Le disque se clôt sur un sidérant « Tahlequah », capitale de la nation Cherokee, « sentier des larmes » qui fut le théâtre en 1838 de la déportation de 16000 indiens de Géorgie en Oklahoma, dont 4 000 périrent en route.

Outre la préoccupation de Coursil pour les peuples sacrifiés, ce disque semble concentrer tout l’art du trompettiste. Ce qui marque tout d’abord, c’est sa technique : respiration circulaire, coups de langue, son embrumé dans la lignée d’un Miles Davis, qui concourent à imposer une voix singulière, sans réelle ascendance, ni descendance.

Ici, deux groupes sont convoqués. Le premier inclut des musiciens déjà présents sur « Clameurs », Jeff Baillard (claviers et arrangements) et Alex Bernard (contrebasse), et développe une musique ample et étale, sur laquelle la trompette de Coursil se pose puis glisse avec majesté. La deuxième formation n’est pas sans rappeler les débuts agités et new yorkais du musicien, et nous offre la présence des grands vétérans Sunny Murray (batterie) et Alan Silva (contrebasse) : la musique y est plus accidentée et sinueuse.

Toute destinée humaine comprend moments de paix et de plénitude comme crises, incertitudes et chaos ; la narration musicale de Jacques Coursil est à l’avenant. Dans les moments de sérénité, la menace guette cependant et c’est au cœur du chaos que l’apaisement surgit soudain. C’est un grand disque que nous offre Jacques Coursil, dont la respiration intime se règle sur le pouls du monde.

Jacques Coursil : Trail of Tears (Emarcy / Amazon)

Edition : 2010.

CD : 01/ Nunna Daul Sunyi 02/ Tagaloo, Georgia 03/ Tahlequah, Oklahoma 04/ The Removal (Act I) 05/ The Removal (Act II) 06/ Gorée 07/ The Middle Passage

Pierre Lemarchand © Le son du grisli

Jacques Coursil, écho du « cri du monde »

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Vendredi 2 avril 2010

Histoire(s) et actualité du jazz + focus sur JACQUES COURSIL (trompette, France)

« La trompette, c’est un instrument pour entendre, c’est un porte-voix. Moi je parle de choses pour que les gens entendent, je joue les choses pour que les gens réentendent le bruit du monde. Je joue le cri du monde. Je ne l’ai pas inventé : je suis l’écho de ça. Et je pense que quand on entend le cri du monde, on se reconnaît assez bien dans ma musique. » Entre 1965 et 1975, Jacques Coursil vit et joue à New York, en pleine effervescence free jazz. Puis il se retire du monde de la musique pour revenir à ses autres passions : la linguistique et la poésie, et s’installe en Martinique. En 2005 il sort un disque en solo sur le label Tzadik. Les sorties de « Clameurs » (2007) puis « Trail of Tears » (2010) imposent Coursil comme une voix sans équivalent connu dans le monde du jazz !